vendredi 14 septembre 2007

8/09/2007, Victor Harbour - Finder Chase National Parc


L’aurore nous tire du lit (un peu aidée par le réveil que nous avons programmé pour 6h30). Notre itinéraire s'éloigne du goudron et nous empruntons une piste de terre battue qui serpente dans les champs et les bosquets d'eucalyptus. Nous croisons une famille de kangourous. Le temps de se regarder benoîtement les un les autres et ils repartent en sautant alors que nous redémarrons dans un halo de poussière rouge. Des vols de perroquets multicolores et de calopsytes à crête jaune ajoutent une touche de couleur supplémentaire à ce décor.
En attendant l’heure de prendre le bateau, nous prenons notre petit déjeuner sur une plage enchâssée dans les coteaux rocheux. Ses dunes plantées de buissons acérés regardent une mer limpide, agitée par le vent. La manœuvre pour placer le camping car correctement dans le bateau se complique: il ne faut pas oublier que le volant est à droite, le levier de vitesse à gauche (c’est une automatique, dieu merci), et les clignotants là où ils ont envie de se trouver. A la proue du bateau, une petite troupe de dauphins vient danser devant notre sillage. L’île, réputée pour la faune que l’on peut y observer, s’approche doucement.
Nous voilà sur la route principale de Kangaroo Island, dont les dimensions avoisinent 150
km par 50 km de large. Nous obliquons vers une piste sur la gauche (oui, depuis le Maroc, je ne peux plus m’en passer, même si la conduite de ce gros engin me change des petites 4L). Nous sillonons le bush. Ses vastes exploitations agricoles d’élevage, ses plaines, ses buissons… notre route croise celle d’un varan (genre de gros lézard d’environ un mètre de long et à l’aspect préhistorique).
A Seal Bay, une grande colonie de phoques et lions de mer est accessible, accompagnés par les guides du parc. Nous pouvons approcher ces animaux sauvages de très prés et observer leurs mimiques, leurs attitudes au repos, mollement allongés sur le sable, de combat entre les mâles, de nage pour chercher les poissons, et même de surf sur les vagues.
Un peu plus loin une grande dune surplombe la forêt. Il s’agit de Little Sahara où des jeunes australiens (ou anglais ?) sont venus s’essayer au ski sur sable. Nous nous contentons d’y faire quelques galipettes.
Nous poursuivons jusqu’à Vivone Bay où les plus courageux d’entre nous (Agnes, Doudou et Mika, car Guilhem et moi sommes bien trop frileux) osent un bref bain de mer dans une eau splendide mais glaciale. Nous installons notre camping car dans le parc naturel de Flinders Chase, alors que le soleil est déjà bas. Nous sommes en dehors de horaires de bureau, le visitor centre est fermé. Nous prenons donc un ticket magnétique et nous paierons demain. Nous sommes tout seuls pour ce grand campement. Sur le bord de la route, nous nous arrêtons pour aller voir les kangourous et les oies grises au bec jaune qui jonchent la plaine. La nuit tombe, le moment est idéal pour partir sur la promenade qui entre dans la foret pour aller sur le territoire des ornithorynques (qui s’appellent « platipus » en anglais). Malheureusement, il fait trop sombre, nous n’arrivons à distinguer que de nombreux wallabies (petits kangourous), des oies grises, et quelques opossums. Nous préparons notre barbecue en observant des opossums qui semblent intéressés par notre repas. Le temps passe, un opossum se rapproche discrètement de nous. Il est interdit de nourrir des animaux sauvages, nous sommes intraitables. Cependant l’opossum (Popo de son petit patronyme a lui) a de la suite dans les idées. Il rôde sous notre table, sous nos bancs. Finalement, il saute carrément sur la banc à coté de moi. Il se permet de trotter sur mes genoux, et grimpe sur la table en toute familiarité. Je fais preuve de réflexion, et éloigne le pain que l’opossum reluquait. Ni une ni deux, l’opossum en profite pour me piquer le steak dans mon assiette. Je suis dépité, j’ai été berné par un opossum. Il reste sur la table à nos côtés, se faisant photographier en plein dégustation de steak.
Dans les sanitaires où nous faisons la vaisselle, nous sommes en compagnie d’une petite chauve souris effrayée par la lumière et une grosse araignée antipathique mais immobile. Quelle île !!!

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