dimanche 23 septembre 2007

22/23/09/2007, Ayr - Cairns - Brisbane - Hong Kong - Paris - Lyon - Grenoble

Nous sommes dans la voiture qui doit nous ramener vers Cairns, puis dans un aeroport anonyme, un autre, puis me voila en pleine nuit dans l'immense aeroport de Hong Kong, bientot deja se profile le retour au bercail, loin de cet extraordinaire continent.
Sur ce continent, si loin de tout, la nature semble avoir rassemble toutes ses forces pour crier aux cieux toute sa majeste. Les espaces infinis, les paysages decoupes, les couleurs si vivantes, les animaux surprenants ... nos retines brilleront longtemps des images qui ont defile devant nous ces derniers jours. En attendant la route s'ecoule. Nos esprits voguent, le temps s'efface, je me sens dans un sentiment de transition entre plusieurs mondes si eloignes les uns des autres et pourtant formant une harmonie insecable... mon carnet de voyage se clot alors que que je voltige dans ces centaines d'images d'animaux, de plantes et de paysages fantastiques.

21/09/2007, South Mole Island - Ayr

Je me leve avec le jour. J'en profite pour me balader dans la foret a la recherche des casoar, parait il presents sur cette ile. Je ne reussit pas a en voir, je croise simplement plusieurs oiseaux et un serpent qui, effraye, prend une position d'attaque, avant d'opter pour la fuite.
L'ile, en fait d'etre deserte, habrite une location de coquets bungalows, un mouillage pour les voiliers et meme un golf. Toutefois, sortis de ces enclaves de modernite, l'ile est entierement derserte, sa nature parfaitement preservee. La vegetation varie de la jungle a la savanne en passant par des forets clairsemees. Nous prenons un chemin en direction de Oyster Bay et passons au travers d'univers vegetaux qui rapellent toute la cinematographie hollywoodienne se deroulant sur des iles tropicales...
Oyster Bay est une merveilleuse petite plage tres tranquile faisant face a un petit ilot herisse de palmiers. Les fonds marins ne snt pas tres riche et nous reprenons notre promenade en direction de Paddle Bay. Les iles paradisiaques, l'ocean limpide, tout incite a l'emerveillement et au calme. C'est un peu nostalgiques (deja !) que nous reprenons le bateau qui nous ramene sur la cote. Nous reprenons la cote jusqu'a Ayr, ou nous dormons dans un modeste camping.

20/09/2007, Airlie Beach - South Mole Island

Le reveil se partage entre les hordes d'oiseaux survoltes et le ronron des helicopteres qui decollent de l'aeroport. Notre bateau part vers 14h, aussi nous prenons le temps de ranger nos affaires, plier nos tentes, et trainer en ville (et envoyer des carnets de voyage, biensur). Notre dejeuner se constitue une fois de plus d'un sandwich avale au bord d'une zone marecajeuse. L'eau est agitee par les bonds des tarpons (sorte de grand poisson argente, qui aime particulierement faire de la voltige).
Arrivant a la zone portuaire, nous sortons nos paquetages et recuperons les jerrican d'eau potable et le materiel de snorkeling. Le bateau vient nous chercher, rempli a bloc de bagages que nous deposerons a Sandy Bay, sur la meme ile que nous. Nous debarquons a Paddle Bay. Le bleu de l'eau est tellement turquoise qu'il semble avoir ete colore pour la circonstance. Autour de notre ile, le chapelet d'archipel des Whitsunday s'egraine, proeminences vertes cerclees de sable blac, dans le scintillement des flots, sous la voute celeste denuee du moindre nuage. Nos affaires a peine deposees, nous plongeons. Les fonds sont un peu decevants en comparaison avec la grance barriere. Beaucoup de corail mort, beaucoup d'algues, et des myriades de minuscules meduses qui forment une couche d'eau mouchetee en surface.
Toutefois les poissons qui se faufilent sous notre masque sont eclatants.
Nous montons les tentes dans le soleil declinant, et j'opte, une fois de plus pour mon hamac: je ne voudrais pour rien au monde rater cette nuit sous les etoiles, berce par le clapotis des vagues, dans les bruissement des feuilles de palmiers agitees par le leger zephyr.

19/09/2007, Ingham - Airlie Beach

Depart de bonne heure une fois de plus. Beaucoup de route toute droite, un Mac Do (et oui, c'etait inevitable). Le paysage redevient sec. La foret, sur les colines, se rarefie. Elle cede la place a des plaines de vegetation basse, champs de canne a sucre, vergers de manguiers, de bananiers, elevages de zebus. De ci de la des cadavres de kangourous refont leur apparition.
Au detour d'un virage, la mer apparait. Elle nous attend, lassivement assoupie sur les flancs des forets d'eucalyptus.
Nous arrivons a Airlie Beach, citee balneaire clairement vouee au bronzage, aux fetes etudiantes, au tourisme, et au shopping. Nous optons pour un sejour d'un journee et une nuit sur South Mole Island, petite ile seulement peuplee de deux petits emplacements de camping equipes de WC et ... c'est tout. Pas d'eau courante, pas d'electricite, et la mer comme incontournable joyau. En attendant, nous campons, cette nuit, dans un camping infeste d'oiseaux particulierement inspires pour le chant et qui se situe ... en bordure d'aeroport !

18/09/2007, Cape Tribulation - Ingham

Matinee difficile, nous avons peu et mal dormi. Doudou et Agnes vont finir leur nuit sur la plage, Mika, Guilhem et moi allons faire une balade en foret. L'epaisse vegetation du sous bois est un spectacle permanent: la diversite des plantes, leur port, les strategies developpes pour gagner un maximum de lumiere et de sel mineraux sans sans faire devorer par des predateurs...
Nous rejoignons un second sentier dans la foret qui borde un bras d'eau stagnante. Un paradis pour les oiseaux ou nous cherchons, en vain, a voir des crocodiles. Nous assistons au passage de deux tortues d'eau douce.
En voiture vers le sud. Nous avons beaucoup de route aujourd'hui pour rejoindre le point de depart pour un archipel - les Whitsunday Island - ou nous avons prevu de partager notre temps entre farniente et apnee. Nous roulons donc bon train jusqu'a Ingham ou nous trouvons, apres bien des difficultes, un agreable camping equipe de barbecue pour y preparer du kagourou grille - desole Aurelie. La soiree s'ecoule, rythmee par les "clac" emis lors de nos tentatives d'erradiquer les moustiques qui nous attaquent.

17/09/2007, Cairns - Cape Tribulation

Le matin, nous allons chercher la voiture de location qui accompagnera toute la suite de notre periple. Nous ressortons au nord de Cairns, et des la sortie de la ville, la cote est parsemee d'un enchainement de plages paradisiaques. Sable blanc, cocotiers, eau turquoise, personne a l'horizon. Ici ce n'est pas la fraicheur de l'eau qui risque de nous ralentir pour notre baignade mais plutot l'existance, sur ces cotes, des fameux "salties", les crocodiles de mer, un des plus dangereux predateurs au monde, qui peuvent mesurer plus de 7 metres. Toutefois, il est rares de les croiser hors des endroits "connus" qui sont plantes de panneaux deconseillant la baignade.
La route longe la cote, s'en eloignant par moment pour des incursions dans les champs de canne a sucre, de bananiers. La foret devient de plus en plus fournie: fougeres arborescentes, palmiers bache, palmier wassai, yuccas, eucalyptus (bien entendu !), lianes, feuillages inextricables, la foret devient un rideau dense et je me prends a me croire en guyane francaise. En arrivant a Daintree, nous prenons le bac pour traverser une riviere largement indiquee comme etant infestee de crocodiles.
La foret est desormais massive. L'epaisse jungle autour de la route rententit d'un concert de cris d'oiseaux, de tintements de criquets, et de gloussements de grenouilles. Ici, la foret habrite des casoar, oiseau proche de l'autruche, a l'aspect assez prehistorique. Nous faisons une courte promenade en foret alors que le soleil decline, en esperant voir quelques animaux sauvages dont l'ecrasante majorite est nocturne. En fin de compte, nous ne croisons guere qu'un genre de poule peu discrete, des phasme, des lezards.
Nous cuisons notre repas sur une aire de barbecue encerclee par la foret. Il fait dersomais nuit, et j'apercois la silhouette d'une rousette (grande chauve souris frugivore). Les bruits de la foret emplissent l'espace, prenant des proportions parfois surprenantes qui nous rapellent que l'homme n'est ici pas davantage qu'un invite.
Nous arrivons tard dans un camping plonge dans le noir. Comme nous n'avons qu'une tente, j'opte pour un nuit dans mon hamac de voyage. Les buissons aux alentours font un bruit de tout les diables et nous en voyons surgir plusieurs bandicoot (genre de marsupiaux de la taille d'un chat et qui galoperont de maniere exuberante durant tout la nuit). Leur vagabondage et la sourde rumeur des hypothetiques crocodiles contribueront a faire de cette nuit une nuit particulierement courte et agitee.

16/09/2007, Cairns - Grande Barriere de Corail

La nuit a ete rythmee par les borborygmes et les egosillements d'une troupe de grosses brutes completement ivres qui habitent la piaule a cote de nous. A la vue de leur carrure, nous imaginons qu'il s'agit d'une equipe de footie (l'equivalent austrlien du rugby avec des regles... australes). Lever difficile, direction le port pour monter a bord du bateau du Cairns Diving Centre. Nous y sommes accueillis par un equipage jeune et tres energique. Nous quittons la marina, son eau encore trouble, chargee des sediments charries par les fleuves provenant de la foret. Cairns est cerne par une mangrove basse et dense. Rapidement, l'eau devient plus claire et la mangrove cede la place a des petites plages de reve. Des chapelets d'ile se dessinent au loin et des vagues, de plus en plus franches agitent le bateau qui fend les flots, se balotant en tous sens. Sur le pont arriere les passagers malades remplissent quelques sacs en papier.
Le soleil rayonne, la mer etincelle, l'impatience est palpable. Nous arrivonsvers des hauts fonds. Au travers d'une eau parfaitement pure, nous distingons les massifs de corail. L'ancre est jetee, nous enfilons nos combinaisons. Guilhem part pour une plongee en bouteilles, Doudou fait son bapteme, Agnes, Mika et moi optons pour du snorkeling.
Ca y est, je me jete a l'eau. Premiers contacts avec les flots tiedes et illico la splendeur. Au pied meme du bateau et partout autour, s'etend des catherales baroques de coraux multicolores, des hordes de poissons aux couleurs echappees d'un toile du douanier Rousseau et aux formes sans cesse renouvelees, poissons strilles d'or, d'email, constelles d'emeraudes, de saphyr, les bancs de minuscules escarmouches qui flottent autour d'un majestueuse anemone, les poissons perroquets qui croquent du corail... l'improbable beaute des fonds marins depasse mes reves d'enfance, alors que je regardais les documentaires sur la mer avec des yeux ecarquilles. Ici, on perd la notion du haut, du bas... apnees silencieuses sans repaires, l'espace diparait dans des dimmensions qui etincellent de couleur... remontee sur le bateau pour casser la croute. Nous echangeons nos "trophees": Doudou et Mika ont vu un petit squale, j'ai vu du banc de calmars, nous avons vu d'immenses benitiers, de petits poissons clown, de grands poissons ange... il nous tarde d'y retourner. Le second site de plongee est encore plus majestueux.
Le retour vers Cairns est silencieux. Le bateau vogue sur une mer calme, nos esprits flottent encore dans ce monde multicolore alors que la fatigue d'un journee de nage nous rejoint.

mercredi 19 septembre 2007

15/09/2007, Adelaide - Cairns

Reveil de bonne heure ce matin, pour prendre la direction de l'aeroport. Un peu dans le brouillard ce matin pour boucler les bagages, dont font parties diverses denrees dont nous aurons besoin. La preposee a l'enregistrement est consternee en voyant l'un de mes bagages: un barbecue a charbon a usage unique, assez original, mais bien pratique pour camper. Le barbecue ne plait guere au commandant de bord et devra donc rester au sol. Je rentre dans l'avion assez amuse par cette anicroche.
Nous quittons bien vite la ville d'Adelaide et aussitot le paysage deveint arride. Vu d'avion, la terre semble parfaitement lisse, ocre, orangee, striee par de longues pistes bien droites au milieu d'espaces vides gigantesques. Pas trace de vegetation, de montagnes, de riviere, ni meme la moindre ville pendant la quasi totalite du survol de l'australie. Paysage qui ressemble aux image d'une lointaine planete brulee par le soleil et erodee par les vents.
Au bout de 2h30 de vol, nous voyons enfin des taches vertes, des champs irrigues en forme de rond, des fleuves tortueux dont les meandres se recoupent sans cesse. Quelques villes, de petites forets, des collines... La foret s'epaissit a mesure que nous approchons de la cote. Les eaux cotieres semblent assez troubles vues d'avion, mais au large les archipels de la grande barriere de corail flottent sur une mer christaline. Nous atterrissons a Cairns, penetrons son air chaud et moite, et filons a notre auberge de jeunesse. Cette ville est un archetype de la ville cotiere: boutiques de luxe, boutiques de fanfreluches plus ou moins typiques, boutiques de croisieres vers la grande barriere, animations comerciales, une piscine publique en libre acces trone en bordure de plage car la plage, elle, sort des stereotypes. Elle est boueuse, engluee par une bonne epaisseur de sediments draines par les fleuves depuis l'epaisse Rainforest.
Nous cherchons notre operateur pour la sortie de demain: la grande barriere de corail, un des plus beaux sites de plongee du monde.
C'est remplis de ce sentiment d'attente que nous arrivons au bord de la piscine de l'auberge pour notre premiere baignade australienne... je sors mon carnet de voyage.

vendredi 14 septembre 2007

Info photos


A y est, y a tout plein de photos jolies et artistiques et tout et tout, tout cela pour egayer les zolis articles ecrits par le zoli zitoune (qui reste quand meme moins vif qu'un opossum...) alors que Mika et moi (Guilhem) avons un QI inférieur à celui d'une cabine téléphonique australienne...

Voila aussi une photo de skippy... parce que quand même on en a vu plein.

14/09/2007, Adéaïde - Adélaïde


La journée est enfin calme. Nous prenons un taxi jusqu'à Chinatown pour y faire quelques emplettes de souvenirs tous plus kitch les uns que les autres. Le Central Market regorge de produits d'excellente qualité et d'une grande diversité. Question diversité culinaire, la palme revient toutefois aux nombreux stands asiatiques dont les odeurs se mélange dans la hall du Food Plaza. Après nos quelques emplettes nous nous baladons sur l'avenue principale où se trouvent les principaux monuments de Adélaïde. Nous traversons la ceinture de parcs du centre ville pour retourner chez Agnes, d'où je vous écris ces quelques lignes.
Ce soir nous faisons la fête avec Agnes, Fabrice, les colocataires, les amis, des uns et des autres. Que la fête commence !

13/09/2007, Parachilna - Adélaïde


Le matin est difficile: mal dormi, pleins de sable, nous émergeons en même temps que les hordes de petites mouches. Nous croisons le chemin d'un français qui vit à Melbourne et a décidé, sur un coup de tête, de rallier Darwin à Melbourne en vélo: plus de 2 500 km de pistes au milieu de l'immensité déserte d'Australie. Il en a fait la majeure partie. Nous lui souhaitons bonne route et reprenons la direction du Sud.
Nous cherchons en vain les villages fantômes qui existent encore ici. Il s'agit de village qui furent battis par les anciens combattants d'Australie à qui le gouvernement avait offert des terrains dans une région bien trop pauvre pour faire pousser quoi que ce soit. Les villages ont été bâtis et sont désormais tout à fait vides, alimentant de nombreuses légendes sur les étranges lumières et les gens bizarres qui vivent là bas...
Nous rentrons sur Adélaïde suffisamment tôt pour me permettre de rédiger quelques carnets, prendre une douche (nous sommes maculés de poussière rouge), et sortir en ville pour y retrouver Fabrice, un ami qui vivait en Guyane en même temps que moi et qui vit à Adélaïde depuis deux ans. Nous le retrouvons dans un bar très fréquenté par les étudiants, dont l'ambiance est survoltée. Nous ne faisons toutefois pas de vieux os, car la fatigue nous guète.

12/09/2007, Arkaroo Rock - Parachilna


Au petit matin nous montons au long de la colline pour aller voir le site aborigène. Les peintures couvrent d'intérieur d'un étrange rocher sur le flanc de la colline. Les aborigènes suivaient, au fil de leur « itinérance », les signes que la nature leur montrait, considérant que elle, et elle seule, était leur destinée, ce "grand tout" dont chaque chose n'est qu'un petit élément, eux même n'étant qu'une part d'elle. Rien d'étonnant que ce soit ce site, majestueux et mystique, où ils viennent chaque année inscrire les signes qui symbolisent les événements majeurs de leur vie.
Nous redescendons vers notre voiture. La chaleur commence à se faire sentir, la sècheresse également. Nous roulons jusqu'à Wilpena, un site géologique étonnant. Un grand plateau quasiment circulaire surplombe la grande plaine et encercle un îlot de verdure. Nous y faisons un petite promenade jusqu'au promontoire rocheux où nous pouvons admirer ce paysage immense. La vallée se compose de grands eucalyptus tortueux au tronc souvent creusé par le temps. Nous croisons un étrange lézard, épais, aux écailles grossières et qui ne possède pas de queue.
Notre route (où plutôt notre piste car nous roulons depuis longtemps déjà sur des pistes où nous ne croisons que rarement d'autres voitures), notre piste donc, se faufile dans un décor à la fois austère et grandiose. La piste zigzague entre les collines, peuplées d'émeus, de kangourous et d'horribles hordes de petites mouches insupportables qui viennent se coller à votre visage dés que vous mettez le nez dehors.
La piste, brusquement, sort des collines pour entrer dans l'immense plaine vide qui s'étend semble t'il sur des centaines de kilomètres. Au bout de cette piste au centre d'un gigantesque rien, nous arrivons sur une route et la ville de Parachilna, minuscule bourg tout à fait irréel: une auberge, deux ou trois baraques, une ancienne école déserte, un camping minimaliste, une interminable ligne de chemin de fer qui traverse la plaine. Du vide, de l'espace, du rien, et l'auberge, endroit superbe où le gérant, qui ne manque ni de goût ni du sens du commerce, fait à la fois restaurant, hôtel, camping, poste, office du tourisme, épicerie, etc. Nous somme charmés par cet endroit déconnecté du monde, vivant au rythme du train de marchandise qui traverse périodiquement la plaine et qui mesure 3,5 km de long. Nous craquons pour le menu "gibier" du restaurant: saucisson de chameau, terrine d'émeu, et steak de kangourou !
La nuit qui suit est peu reposante à cause du grand vent qui bat la plaine et secoue nos tentes en tout sens.

11/09/2007, Adélaide - Arkaroo Rock


Nous nous rendons tout d'abord dans la banlieue d'Adélaide pour rendre le camping car. Nous poursuivons notre périple avec les grosse voiture de Agnes (une Ford break, 6 places, bien chargée avec tout nos bagages). Nous roulons plein Nord vers les Flinders Range National Park, une région typique d'Australie. Le décors se modifie: nous sortons d'Adélaide, les plaines immenses de culture puis d'élevage sont verdies par les récentes précipitations.
La végétation se fait de plus en plus éparse et nous approchons de collines dans lesquelles nous pénétrons par une route qui serpente dans un univers devenant rocailleux, rappelant les western spaghetti à la sauce du bush. Des touffes de végétation jaunies, des parcelles d'herbe rabougrie cerclées par d'interminables clôtures, où paissent des moutons désormais maigres. Nous entrons dans des villes de plus en plus petites et de plus en plus éloignées les unes des autres. Nous mangeons un sandwich dans une ville dont l'unique rue centrale abrite un magasin, un minuscule musée et une aire de barbecue.
Les routes semblent infinies, les voitures rares. Pour s'aventurer dans les Flinders Range, nous avons une voiture qui peut rouler sur la piste, un jerrican d'essence, 20 litres d'eau, de la nourriture, le nécessaire pour se débrouiller dans ces contrées désertiques. Les paysages sont maintenant grandioses, une plaine rouge, quelques arbres chétifs, des émeus sauvages (autruche australienne) parfois des troupeaux de kangourous qui s'enfuient à notre passage, dans le fond, des falaises majestueuses de roche blanche et rouge, érodée par les millénaires. Nous sommes dans des territoires de plusieurs ethnies aborigènes. Nous campons à côté d'une balade vers des peintures aborigènes, au pied d'une magnifique colline. Nos tentes sont aux milieu du bush désertique.
Le ciel étoilé est d'une formidable clarté. Le silence majestueux du bush est troublé par le crépitement du petit feu que nous avons allumé. Nous dormons avec la tête dans la voie lactée étincelante du désert.

10/09/2007, Kingscote - Adélaide


Au lever du jour, je vais me balader sur la plage où je trouve des cadavres de poissons, os de seiche, cormorans échoués et même un cadavre de pingouin, qui me rappelle que la protection des espèces animales est un combat loin d'être gagné même sur un continent déjà bien engagé dans cette démarche.
Le soleil est doux, l'air est frais, cette petite balade m'enchante. Nous reprenons la route puis de ferry en direction du continent. Nous devons rouler bon train pour arriver à Adélaide. Sur le bord du ferry deux phoques jouent dans l'eau en semblant nous faire des signe d'au revoir avec leurs nageoires, alors que le ferry s'éloigne de Kangaroo Island.
Aprés avoir traversé de grands vignobles (les vins australiens allient une grande diversité et une qualité surprenante), nous traversons la gigantesque banlieue de Adélaide. Les ville en Australie sont peu limitée par l'espace. Aussi elle s'étendent sur des kilomètres (environ 80 km pour Adélaide) de route perpendiculaires entre elles et bien rectilignes...
A notre arrivée, il est l'heure de faire des lessives, ranger les bagages, rencontrer les colocataires de Agnes, et se coucher tôt, car demain nous redémarrons déjà !

9/09/2007, Flinders Chase National Park - Kingscote


Cette fois nous nous levons tôt, en même temps que le soleil, pour partir sur la piste des platipus. En chemin nous croisons des wallabies. Nous arrivons juste au bon moment à la mare au milieu de la forêt : deux ornithorynques batifolent entre les troncs immergés. Cet animal, fort étrange, est, en fin de compte, très agile et semble plutôt joueur. Un peu plus loin nous dérangeons un impressionnant cochon sauvage qui grogne de mécontentement d'avoir été dérangé en plein festin de racines. Mikaël et Doudou qui sont partis par un autre chemin ont croisé, eux, un koala endormi, un gros serpent noir (peut être le redoutable "black snake" ?) et un échidné à la démarche de pantin.
Nous retournons au camping car et prenons la piste qui entre dans la forêt. Sensation de liberté sur ces immenses pistes rouges où nous soulevons un épais nuage de poussière. Nous roulons bon train jusqu'à la plage de Stokes Bay (nous n'avons pas le droit de descendre au sud de l'île car un important incendie de forêt bloque l'accès). La petite plage de Stokes Bay est accessible par un petit chemin entre les roches suivi d'une petite escalade ou d'un petit bain de mer. Cette plage est de toute beauté. Vagues limpides, sable blanc, les roches blanches et le maquis encerclent notre tranquillité.
Nous reprenons la piste où nous stoppons à hauteur d'une voiture de touristes qui a fait un tête à queue et s'est retrouvée dans le décor. Plus de peur que de mal heureusement, il suffira pour eux de finir de changer une roue et de rouler doucement jusqu'au prochain garage.
En cours de route, nous faisons halte à une fromagerie qui produit un excellent fromage de brebis (un des fromage en particulier nous rappelle le goût de l'Etorki). Nous poursuivons jusqu'à Kingscote où nous posons notre camping car pour participer à une visite de la colonie de pingouins sauvages. Il s'agit d'une importante colonies d'environ 400 individus, de tout petits pingouins (guère plus de 40 - 50 cm) qui pêchent le jour et rentrent la nuit sur le flanc de la côte pour tituber en direction de leur nid. Nous approchons de tout prés ces petits oiseaux qui n'ont pas peur de l'homme, accompagnés du prolixe guide de la réserve et sa torche de lumière tamisée rouge (pour ne pas perturber le champ de vision des pingouins, sensible à la lumière directe). En rentrant de cette visite, nous nous endormons, émerveillés par ces petits animaux.

8/09/2007, Victor Harbour - Finder Chase National Parc


L’aurore nous tire du lit (un peu aidée par le réveil que nous avons programmé pour 6h30). Notre itinéraire s'éloigne du goudron et nous empruntons une piste de terre battue qui serpente dans les champs et les bosquets d'eucalyptus. Nous croisons une famille de kangourous. Le temps de se regarder benoîtement les un les autres et ils repartent en sautant alors que nous redémarrons dans un halo de poussière rouge. Des vols de perroquets multicolores et de calopsytes à crête jaune ajoutent une touche de couleur supplémentaire à ce décor.
En attendant l’heure de prendre le bateau, nous prenons notre petit déjeuner sur une plage enchâssée dans les coteaux rocheux. Ses dunes plantées de buissons acérés regardent une mer limpide, agitée par le vent. La manœuvre pour placer le camping car correctement dans le bateau se complique: il ne faut pas oublier que le volant est à droite, le levier de vitesse à gauche (c’est une automatique, dieu merci), et les clignotants là où ils ont envie de se trouver. A la proue du bateau, une petite troupe de dauphins vient danser devant notre sillage. L’île, réputée pour la faune que l’on peut y observer, s’approche doucement.
Nous voilà sur la route principale de Kangaroo Island, dont les dimensions avoisinent 150
km par 50 km de large. Nous obliquons vers une piste sur la gauche (oui, depuis le Maroc, je ne peux plus m’en passer, même si la conduite de ce gros engin me change des petites 4L). Nous sillonons le bush. Ses vastes exploitations agricoles d’élevage, ses plaines, ses buissons… notre route croise celle d’un varan (genre de gros lézard d’environ un mètre de long et à l’aspect préhistorique).
A Seal Bay, une grande colonie de phoques et lions de mer est accessible, accompagnés par les guides du parc. Nous pouvons approcher ces animaux sauvages de très prés et observer leurs mimiques, leurs attitudes au repos, mollement allongés sur le sable, de combat entre les mâles, de nage pour chercher les poissons, et même de surf sur les vagues.
Un peu plus loin une grande dune surplombe la forêt. Il s’agit de Little Sahara où des jeunes australiens (ou anglais ?) sont venus s’essayer au ski sur sable. Nous nous contentons d’y faire quelques galipettes.
Nous poursuivons jusqu’à Vivone Bay où les plus courageux d’entre nous (Agnes, Doudou et Mika, car Guilhem et moi sommes bien trop frileux) osent un bref bain de mer dans une eau splendide mais glaciale. Nous installons notre camping car dans le parc naturel de Flinders Chase, alors que le soleil est déjà bas. Nous sommes en dehors de horaires de bureau, le visitor centre est fermé. Nous prenons donc un ticket magnétique et nous paierons demain. Nous sommes tout seuls pour ce grand campement. Sur le bord de la route, nous nous arrêtons pour aller voir les kangourous et les oies grises au bec jaune qui jonchent la plaine. La nuit tombe, le moment est idéal pour partir sur la promenade qui entre dans la foret pour aller sur le territoire des ornithorynques (qui s’appellent « platipus » en anglais). Malheureusement, il fait trop sombre, nous n’arrivons à distinguer que de nombreux wallabies (petits kangourous), des oies grises, et quelques opossums. Nous préparons notre barbecue en observant des opossums qui semblent intéressés par notre repas. Le temps passe, un opossum se rapproche discrètement de nous. Il est interdit de nourrir des animaux sauvages, nous sommes intraitables. Cependant l’opossum (Popo de son petit patronyme a lui) a de la suite dans les idées. Il rôde sous notre table, sous nos bancs. Finalement, il saute carrément sur la banc à coté de moi. Il se permet de trotter sur mes genoux, et grimpe sur la table en toute familiarité. Je fais preuve de réflexion, et éloigne le pain que l’opossum reluquait. Ni une ni deux, l’opossum en profite pour me piquer le steak dans mon assiette. Je suis dépité, j’ai été berné par un opossum. Il reste sur la table à nos côtés, se faisant photographier en plein dégustation de steak.
Dans les sanitaires où nous faisons la vaisselle, nous sommes en compagnie d’une petite chauve souris effrayée par la lumière et une grosse araignée antipathique mais immobile. Quelle île !!!

7/09/2007, Peter Borough – Victor Harbour


Ce matin nous nous levons à l’aube car nous avons de la route si nous voulons arriver à temps à Victor Harbour et prendre, demain matin, le bateau pour l’île de Kangaroo Island. Plus de 700 km de route longeant la côte, dans un paysage devenu plat, aride, fidèle aux stéréotypes que nous pouvions avoir sur l’australie.
Nous roulons bon train jusqu’à Cap Nelson, dans l’espoir de voir des baleines. Hélas les grandes dames de la mer ne sont pas au rendez-vous. A Mount Gambier, un grand cratère rempli d’une profonde eau bleutée irradie une atmosphère paisible et un peu étrange… grand cercle de falaises, lac parfaitement circulaire, le tout au milieu d’une immense plaine vide. La route en direction de Kingston est une immense ligne droite au milieu de la plaine qui s’étend, parfaitement lisse, jusqu’à l’horizon. De ci de là, des cadavres de kangourous bordent la route couchés sur la terre rouge et les gravillons. Des buissons piquants, des bosquets d’eucalyptus, touffes d'herbes et de fines fleurs blanches, territoire des moutons et des vaches. La ville de Kingston se compose essentiellement d’une grande jeté pour les départs des bateaux de pêche. La mer est calme, quelques cormorans à la dérive s’envolent à notre passage. La route suit la plaine cotière. Nous sommes entre la lisière de dunes, un grand étang salé colonisé par des centaines d’oiseaux de toutes sortes, et l’étendue du bush qui semble infinie.
La route défile. Agnes et moi conduisons à tour de rôle. Le soleil, déjà, est en train de décliner au nord-ouest (et oui, au nord !!!) et nous avons encore beaucoup de route. Nous décidons de pousuivre notre road trip de nuit, au risque de croiser un kangourou au travers du chemin.
La route, brusquement, tombe dans un fleuve où attend un bateau… le bac transporte les véhicules d’une rive à l’autre. Lors de cette courte traversée, nous voguons au milieu d’une flottille de pélicans, dans la pénombre du crépuscule. A Victor Harbour, nous posons notre camping car sur une charmante petite plage battue par les vagues.

mardi 11 septembre 2007

6/09/2007, Moogs Creek - Peter Borough


Nous reprenons la Great Ocean Road, bien nommée car les paysages deviennent encore plus somptueux. Les forêts d'eucalyptus hérissent les côtes qui deviennent plus abruptes. Les ondes cristalines complètent en toute harmonie les blanc et rouge acérés des criques rocheuses. De petites plages paradisiaques se détachent entre les rochers, avec parfois des surfers téméraires qui vont défier le froid et le ressac. Nous entrons dans la forêt qui, rapidement, s'épaissit. Au bas d'une descente assez raide, nous arrivons aux chutes de Erkine Falls, une idyllique cascade au milieu de la rain forest. Je longe un peu le ruisseau sous la cascade. La forêt est étonnante: les hauts eucalyptus au feuillage argenté, font penser à une forêt arride à la canopée élevée. Toutefois l'humidité de la vallée favorise le développement d'une épaisse végétation: les troncs sont couverts d'une mousse plantée d'épiphytes, de nombreuses fougères arborescentes dépassent les 3 mètre de hauteur, le couvert végétal est dense et se compose de souches, de branches, de lianes, de feuilles de part et d'autre du petit ruisseau.
Nous reprenons la route et rejoignons la côte avant d'obliquer vers une piste de terre battue qui s'enfonce dans la foret jusque vers Beech Forest. Ici, les vents cotiers chargés d'humidité amènent d'abondantes précipitations qui participent à cet univers de fougères, de mousses, etc.
Notre piste suit son bonhomme de chemin, ponctuée parfois par une branche tombé de la forêt, ou par un vieux pont de bois qui traverse un ruisseau. Nous retrouvons la côte sur la Great Ocean Road. Celle ci est devenue verticale. Les falaises de grés et de sable sont sculptées par les vents et les embruns pour former du dentelle et de petits îlots rocheux qui font la fierté de la région: les "Douze Apotres" qui en réalité sont huit. Les petites plages au creux des falaises sont jonchées de gros os de seiches géantes, d'une bonne quarantaines de centimètres. A Blow Hole, une inclusion de mer s'est fromé dans la côte, formant une goute d'océan dans les falaises.
Au fil de notre promenade nous croisons des légions d'oiseaux: échassiers, cormorans, cacatoes, et même un échidnée (un genre de hérisson australien dont les épaisses épines noires et blanches rapellent le porc-épic).
Nous faisons halte dans un mignon camping qui met à disposition, comme c'est souvent la cas ici, des barbecue électriques en libre service.

lundi 10 septembre 2007

5/08/2007, Melbourne – Moogs Creek


Nous déjeunons frugalement et traversons l’immense ville en tramway pour rejoindre l’agence de location du camping car où nous avons rendez vous avec Agnes, notre amie qui vit à Adélaïde. Nous prenons en main le camping car, 6 places, tout équipé, boite automatique et … volant à droite. Je vous laisse imaginer la légère inquiétude que me cause le fait que je vais devoir conduire (avec Agnes, dieu merci) ce véhicule surdimensionné sur les routes plantées de panneaux indicateurs jaunes, où tout le monde prend un malin plaisir à rouler « à l’envers », jusque sur les ronds points !!! Je laisse donc à Agnes, notre australienne, le soin de sortir de Melbourne.
Nous entrons sur la Great Ocean Road, connue comme la plus belle route d’Australie, si ce n’est du monde. Notre première rencontre avec ses côtes sera à Surfer Beach, où les eaux, d’un bleu cristallin découpent leurs reflets, au fil d’une côte plantée de verdure.Le vent du large nous rappelle que pour cet hémisphère c’est tout juste la fin de l’hiver et que l’océan devant nous est austral, derrière lui se trouve l’antarctique. Nous ne nous baignerons donc pas tout de suite, dommage… les eaux sont déjà peuplées de poissons exotique – poissons coffre entre autres - et leur couleur est un permanent appel à la baignade. Nous nous éloignons de la route pour entrer dans la forêt où nous bivouaquons. Des oiseaux colorés (perroquets rouge écarlate, vert éclatant, jaune d’or et bleu ciel, perruches, calopsytes, etc.) peuplent cette charmante forêt d’eucalyptus. Cette première nuit en forêt est calme et bienfaisante.

4/09/2007, Sydney - Melbourne


Dés l'aube, nous arrétons un taxi qui nous conduit à l'aéroport local. Le temps est clair, notre vol est un régal pour les yeux. La côte ciselée, battue par un liseret d'écume, les colines tapissées d'un duvet de verdure, sculptées par les cours d'eau, des lacs asséchés formant d'étonnantes taches ocres et les immenses étendues des champs qui se déroulent jusqu'à l'horizon.
Atterrissage, bagages taxi. Auberge de jeunesse à la devanture et au mobilier rouge écarlate, située dans le quartier branché à deux pas de la plage. Le tramway nous amène dans le centre (prés de 3/4 d'heure de tram tant la ville est étendue en surface). Dans le centre nous prenons le vieux tram historique qui fait le tour des principaux batiments, buildings et monuments de Melbourne. Les centre comerciaux sont démersurés, comme les buildings, qui tutoient les nuages. L'architecture des bâtiments est particulièrement moderne, originale et diversifiée. Les galeries commerciales, souvent huppées, ont un goût prononcé pour le vieille europe: dorures usées, peintures aux volutes agréablement désuettes, ferroneries à la manière de Gustave Eiffel... Les centre comerciaux sont démesurés. L'un d'entre eux a construit une immense verrière autour d'un ancien bâtiment juste pour mieux le préserver... les boutiques ont poussé tout autour du vieux bâtiment.
La fatigue nous ramène à l'auberge, où nous nous couchons aprés une soirée animée au bar de l'auberge. Demain nous retrouvons Agnes.

3/09/2007, Sydney - Syndey


Aprés un platureux déjeuner, nous retournons arpenter la ville. Notre balade commence par Chinatown. Ce petit quartier, dont l'architecture est assez classique du style britanique, contraste avec le bric à brac des marchandises asiatiques entassées dans les boutiques ou les épiceries chinoises. Nous poursuivons la promenade vers Moore Park, où la jeunesse sportive vient pratiquer les nombreux sports disponibles. Nous nous arrétons devant un groupe de jeunes collégiens qui pratiquent du kung fu plutot acrobatique pour leur récréation.
Nous poursuivons vers King's Cross, le quartier animé de Sydney, peuplé de tout ce qu'une ville peut produire d'insolite: dealers de drogue, travail à la journée, hotels de passage, pubs animés, prostitution et étape obligée pour tous les backpakers.
Un peu plus loin les berges de la baie de Sydney sont baties de maisons cossues, batisses bourgeoises qui rivalisent de créativité, d'élégance et de luxe. Nous longeons longeons les docks du quartier de Wooloomooloo, ses restaurants de luxe, puis Darling Harbor.
Nous nous arrétons pour goûter une bière australienne dans un bar typique qui diffuse un match de footie - genre de rugby se pratiquant sur un terrain ovale, dont les règles sont pour nous nébuleuses mais qui est un des sports en vogue en australie.
De retour à notre dortoir nous passons une nuit difficile car le décallage horaire commence à produire son effet. Demain, nous volons à Melbourne.

2/09/2007, Hong Kong - Sydney

Avec un historique marqué par des catastrophes écologiques, l'Australie veille au grain pour l'entrée et la sortie de son territoire. Il faut montrer pattes blanches et vider tout ce qui peut être végétal, animal ou organique dans la zone de quarantaine.
Il est 7h du matin, heure locale, nous prenons un taxi qui nous amène dans le centre à notre auberge de jeunesse, dans Kent Street. Le checkout étant à 12h, nous devrons repasser. Nous décidons donc d'aller visiter l'aquarium de Sydney. Pour des raisons de sécurité l'aquarium ne possède pas de consigne et nous devrons faire la visite avec tous nos bagages sur le dos.
Tous les animaux présentés ici sont australiens. Espèces d'eau douce, des crocodiles de mer aux tortues "long neck" en passant par les ornithorynques qui s'apelle ici "platipus" (excusez l'orthographe); espèces de mer: corails, poissons tropicaux aux multiples couleurs, requins, anémones, étoiles de mer, phoques, lions de mer, raies... cet aquarium est, de loin, le plus beau que j'ai vu. La diversité fantastiques des espèces, leur beauté, l'agencement judicieux des bassins (le grand tunnel aux requins, les bassins aux otaries, véritables danseurs des mers, les bassins tactiles où l'on peut toucher les animaux, etc.) ou encore la présence d'espèces vraiment surprenantes nous subjuguent. Nous ressortons de cette visite tout à fait émerveillés et impatient de voir ça de nos propres yeux quand nous serons à Cairns.
Nous retournons à notre auberge de jeunesse, où nous avons un peu de mal à trouver le dortoir qui nous a été attribué. Nous prenons une douche bienfaisante que nous attendions depuis trois jours déjà !
Notre visite de Sydney (oui, nous sommes un peu sur les rotules, mais enfin quoi, c'est pas tout les jours qu'on est aux antipodes), se poursuit par l'immense tour dorée qui surplombe la ville, puis Central Park, où nous observons, médusés, des genres d'Ibis, de perroquets mutlicolores aux superbes robes rouges - vert - bleu, des cacatoes rose et blancs, des calopsytes à huppe jaune... oiseaux qui contituent le quotidien des australien, leur équivalents de nos merles, mésanges et corneilles.
Notre tranquile promenade va s'échouer sur une pelouse qui nous happe pour une courte sieste. La baie de Sydney est une merveille de tranquilité. A notre gauche l'opéra de Sydney découpe ses formes arrondies qui rapellent un coquillage fantastique.
Nous passons prendre une bière dans le "vieux Sydney" (la notion de "vieille ville" est ici toute relative. Pour ces récentes nations, un bâtiment de plus d'un siècle est, en soi, une relique.)
Nous mangeons dans un fast food execrable et regagnons enfin notre auberge pour notre première vraie nuit depuis la france.

lundi 3 septembre 2007

1/09/2007, Roissy - Hong Kong


Le jour se leve sur Hong Kong (avec notre decallage horaire nous ne savons plus trop si le jour s'est vraiment couche cette nuit...). Notre avion semble atterrir sur l'eau, la piste est en effet batie sur la mer.
Hong Kong est un chapelet d'iles emergeant verticalement de la mer. Poussee comme un champignon, chaque ile est couverte d'une epaisse mousseline de vegetation dense. A ses pieds, la ville tout aussi dense pousse, tout aussi verticalement. Les gratte ciel forment une etourdissante jungle de beton, dont chaque centimetre carre est occupe par une colonne d'habitations vestustes ou de bureaux hyper modernes, aux design futuristes.
Ce decalage est une constante de la ville. Au dela du centre d'affaire particulierment moderne, se trouve l'etalage des incroyables boutiques du sud est asiatique: deballages d'objet colores, des vases de ceramique blueue et blanche aux criards bibelots en plastique, les boutiques de nourriture degagent une odeur tenace: celle des poissons seches, des calamars, champignons, lezard a colerette, concombre de mer, ailerons de requin, meduses, et tout un tas de trucs seches qui constituent l'improbable cuisine asiatique.
Nous trottons bon train dans la ville mais la fatigue nous rattrape, et nous remettons le cap sur l'aeroport. Metro, douanes, enregistrements, terminal gigantesque, avion, fauteuil... moi qui ne dort generalement pas dans les transports, je m'enlise dans le sommeil avec une volupte indiscuttable.

31/08/2007, Lyon - Hong Kong

Quelque part, entre Moscou et Hong Kong, a 10 000 metres d'altitude,

Quelque part entre la brume des cieux et celle de la fatigue, entre ici et la-bas, nous voguons sur la mer de nuages qui surplombe la russie.
Ces derniers jours furent bien occupes par la preparation des bagages, parfaitement reflechis, ni trop lourds, ni trop encombrants, a nos travails respectifs ou notre absence doit etre aussi imperceptible que possible, a tout ce que nous possedons, chez nous, la-bas, au loin, et qui devra se tenir sage pendant les 25 jours de notre voyage.
Nous, Doudou, Mika, Guilhem, et moi, sommes en route pour l'australie, pour aller voir Agnes, notre amie qui bosse a Adelaide depuis six mois deja. Ce voyage ne sera, semble t'il, pas de tout repos.
Premiere etape: Grenoble - Lyon, embouteillages, pluie, stress, plein de bonnes raisons de partir un peu plus loin voir si le climat est clement...
Deuxieme etape: Lyon - Lyon, nous faisons le trajet depuis le centre jusqu'a la gare Part Dieu en courant (avec nos bagages sur le dos) car les embouteillages nous ont mis en retard. Nous arrivons a bout de souffle mais a temps.
Lyon-Roissy, Le trajet en TGV est d'une rapidite qui ne nous laisse que peu de temps pour revasser. De toutes facons, nous sommes si excites par notre destination que les idees se bousculent dans notre caboche.
Roissy - Roissy, Cet aeproport est interminable. Les espaces immenses sont arpentes par des legions de voyageurs, hagards, nez leve vers les ecrans et billets a la main, inquiet et excite a la fois.
Roissy - mer de nuage, ... m'y voila. J'attendais tant ce delicieux moment de quietude. Je sais deja que je suis loin de tout, meme si je ne sais pas, au juste, ou je peux bien etre geographiquement. Yeux mi clos, membres engourdis par la position assise, oreilles bourdonnant de la depressurisation de l'appareil, je sors mon carnet de voyage (merci Martine !) et j'y couche mes premieres impressions. Hong Kong qui se;ble, a mes yeux, une etrangete politique, les curieux animaux australiens, les paysages rouges, bleus, verts... la fatigue me cueille entre deux reves colores.

la France

Lyon un vendredi matin...
quel bonheur!
On se dit que la rentree des classe n'est que mardi, les gens doivent etre cools et que 1h pour aller a la part dieu c'est amplement suffisant.
C'est la qu'est l'erreur!
Non non non, Mossieur.
L'ensemble de la france qui travaille (plus pour gagner plus) a decide de prendre sa voiture et de nous pourrir la vie, tout ca en conduisant avec la vivacite d'un bivalve handicape.
Apres avoir traverse la saone et le rhone il nous reste 20 min pour attrapper le TGV:STRESS!!!!
Decision unilaterale a l'unanimite de la majotite de nous deux, zitoune et moi, on va courrir, oui avec les gros sacs....
essoufles, tout rouges, a deux doigts de la syncope on arrive a la gere.
Tout va bien le TGV a du retard, ca a du bon la sncf parfois.
La c'est parti pour Paris, puis Hong Kong, et enfin, Sydney....
Guilhem