vendredi 14 septembre 2007

12/09/2007, Arkaroo Rock - Parachilna


Au petit matin nous montons au long de la colline pour aller voir le site aborigène. Les peintures couvrent d'intérieur d'un étrange rocher sur le flanc de la colline. Les aborigènes suivaient, au fil de leur « itinérance », les signes que la nature leur montrait, considérant que elle, et elle seule, était leur destinée, ce "grand tout" dont chaque chose n'est qu'un petit élément, eux même n'étant qu'une part d'elle. Rien d'étonnant que ce soit ce site, majestueux et mystique, où ils viennent chaque année inscrire les signes qui symbolisent les événements majeurs de leur vie.
Nous redescendons vers notre voiture. La chaleur commence à se faire sentir, la sècheresse également. Nous roulons jusqu'à Wilpena, un site géologique étonnant. Un grand plateau quasiment circulaire surplombe la grande plaine et encercle un îlot de verdure. Nous y faisons un petite promenade jusqu'au promontoire rocheux où nous pouvons admirer ce paysage immense. La vallée se compose de grands eucalyptus tortueux au tronc souvent creusé par le temps. Nous croisons un étrange lézard, épais, aux écailles grossières et qui ne possède pas de queue.
Notre route (où plutôt notre piste car nous roulons depuis longtemps déjà sur des pistes où nous ne croisons que rarement d'autres voitures), notre piste donc, se faufile dans un décor à la fois austère et grandiose. La piste zigzague entre les collines, peuplées d'émeus, de kangourous et d'horribles hordes de petites mouches insupportables qui viennent se coller à votre visage dés que vous mettez le nez dehors.
La piste, brusquement, sort des collines pour entrer dans l'immense plaine vide qui s'étend semble t'il sur des centaines de kilomètres. Au bout de cette piste au centre d'un gigantesque rien, nous arrivons sur une route et la ville de Parachilna, minuscule bourg tout à fait irréel: une auberge, deux ou trois baraques, une ancienne école déserte, un camping minimaliste, une interminable ligne de chemin de fer qui traverse la plaine. Du vide, de l'espace, du rien, et l'auberge, endroit superbe où le gérant, qui ne manque ni de goût ni du sens du commerce, fait à la fois restaurant, hôtel, camping, poste, office du tourisme, épicerie, etc. Nous somme charmés par cet endroit déconnecté du monde, vivant au rythme du train de marchandise qui traverse périodiquement la plaine et qui mesure 3,5 km de long. Nous craquons pour le menu "gibier" du restaurant: saucisson de chameau, terrine d'émeu, et steak de kangourou !
La nuit qui suit est peu reposante à cause du grand vent qui bat la plaine et secoue nos tentes en tout sens.

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